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1. |
Embrase-moi
04:05
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J’ai trop vécu
dans l’attente d’un aveu
Tout ce temps perdu
à espérer que vienne ce doux feu
J’ai tant rêvé
d’une étreinte incendiaire
d’échapper au froid de ce climat polaire
Embrasse-moi, viens effacer
les raisons, les hasards
Change en brasiers ardents
mes visions et mes brouillards
Embrase-moi, flambe mes nuits, mes aurores
Embrase-moi plus fort
Mets le feu aux saisons de blizzards
Si souvent prise
parfois sans désirer
je me suis lassée
d’attendre la dérive de la banquise
Plus de méprises
idioties consommées
Par ta flamme crue
que je sois consumée
Embrasse-moi, viens effacer
les raisons, les hasards
Change en brasiers ardents
mes visions et mes brouillards
Embrase-moi, flambe mes nuits, mes aurores
Embrase-moi plus fort
Mets le feu aux saisons de blizzards
Brûle-moi de la tête aux pieds
Brûle-moi, je me laisserai incendier
Brûle-moi corps et âme
Brûle-moi, je serai ton feu, ta flamme
J’ai tant voulu
que ces années perdues
partent en fumée
et ne reviennent jamais plus
J’ai tant rêvé
de combustion spontanée
Par ta flamme crue que je sois consumée
Embrasse-moi, viens effacer
les raisons, les hasards
Change en brasiers ardents
mes visions et mes brouillards
Embrase-moi, flambe mes nuits, mes aurores
Embrase-moi plus fort
Mets le feu aux saisons de blizzards
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2. |
La tribu des rêveuses
03:36
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J’aime la neige qui fait des boules
J’aime les rêves quand ils s’étirent
J’aime te voir dans une foule
entendre tes rires
J’aime la terre et ses odeurs
J’aime quand on parle du bonheur
J’aime les cœurs qu’on entend battre
J’aime quand on joue toutes nos cartes
Je suis d’la tribu des rêveuses
Je suis d’la tribu des rêveuses
J’aime tes yeux pâles du matin
quand la nuit nous tient éveillés
J’aime les jours où notre chagrin
prend des vacances prolongées
J’aime savoir qu’il y a d’autres mondes
encore plus beaux, encore plus justes
J’aime que le vrai ça se déguste
ici, ailleurs et sans pénombre
Je suis d’la tribu des rêveuses
Je suis d’la tribu des rêveuses
J’aime la fumée qui fait des ronds
Je fume encore parfois c’est bon
J’aime manger sur ton balcon
ou voir le fleuve de ta maison
J’aime tout ce qui est impensable
J’aime tout ce qui est impossible
même viser au-delà des cibles
ou vivre dans l’inexprimable
Je suis d’la tribu des rêveuses
rêveuses, rêveuses
Je suis d’la tribu des rêveuses
rêveuses, rêveuses
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3. |
Coeurs solitaires
03:23
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Il était toujours en retard
se tenait souvent à l’écart
croyait défier le hasard
en trinquant son verre
accoudé au bar
Cœur solitaire
cherche jeune fille
un peu timide et malhabile
Cœur solitaire
cherche demoiselle
au nez mignon
pourquoi pas belle
Elle vivait dans un un et demi
coin Duluth et rue St-Denis
pratiquait son astronomie
en changeant d’univers
au creux d'son lit
Cœur solitaire
cherche un garçon
un peu rebelle et fanfaron
Cœur solitaire
cherche compagnon
aventurier
mais pas trop con
En flânant tard un lundi soir
leurs ombres allumaient les trottoirs
Elle remontait la rue Cherrier
lui sur Prince-Arthur droit jusqu’au Carré
Chacune de leurs âmes s’est assoupie
sur des bancs couleur vert-de-gris
Séparés par une fontaine
se croyant seuls dans cette arène
Le jour jeta un premier rayon
à travers les petits jets d’eau
et le parc s’est illuminé
sous la pluie de leurs baisers
Cœurs solitaires unis cette nuit
sans domicile et sans abri
Cœurs solitaires se sont rencontrés
à l’aube au Carré St-Louis
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4. |
Beau comme Basie
03:52
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Quand t'es assis à ton piano
que j'ai envie de toi en duo
du bout des doigts tu me pianotes
un blues sur quelques notes
T’es beau comme un matin qui s'lève
une bouchée d’pomme l'odeur d' un rêve
T'es beau t'es beau
t'es beau t'es beau comme Basie
Quand tu me bossanoves
au creux des mots que ta samba love
Quand tu me valses aux quatre vents
me swingues sur quatre temps
T'es doux comme la soie d’un sourire
un soir d'automne un soupir
T'es doux t'es doux
t'es doux t'es doux comme Billie
Sur tes touches blanches et noires
je me couche pour mieux te voir
Quand tu me joues une mélodie
j'me prête à toutes tes rapsodies in blue
T'es beau comme nos corps acoustiques
qui vibrent et se donnent la réplique
t'es beau t'es beau comme Gershwin
Sur ton solfège qui vagabonde
tu mets des arpèges aux cris du monde
des harmonies aux jours de pluie
glissées sous mon âme en gris
T'es fou comme Coltrane qui délire
Louis ou Dizzy mon jazz, ma vie
T'es doux t’es doux comme un éclat de rire
T'es beau comme une jam de sax
un solo d'drum qui frappe au max
T'es fou t'es doux t’es beau comme Mingus
T'es beau comme une nuit électrique
à s’aimer sous des draps symphoniques
T'es beau t'es beau
comme ta musique
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5. |
Je suis aveugle
04:14
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On ne regarde plus assez les gens
car on nous a fait croire bien trop souvent
que le soleil ardent pouvait nous éblouir
de ses rayons blancs
Il serait préférable de fuir
La lumière des gens est un astre brillant
une stratosphère qui m’attire tant
Je voudrais m’y poser, m'en gaver l'absorber
Tu brilles et pourtant
je suis aveugle à te regarder
Regarde-moi comme je soupire
Regarde-toi comme tu expires
Regarde-les, ils sont comme moi
à des années-lumière de toi
En papillon hypnotisé
de temps en temps, je bats des cils
Je frôle ton corps sans te toucher
rien n’se compare à notre idylle
Je ne peux que m’y brûler
Tu danses en transe dans un halo de lumière
de ce côté l’atmosphère est délétère
Tes mouvements flottants, si beaux, si fiers
tournent autour de ma terre
mais ta beauté m’est étrangère
On ne regarde plus assez les gens
car on nous a fait croire bien trop souvent
que le soleil ardent pouvait nous aveugler
Tu brilles et pourtant
je suis aveugle à te regarder
Tu tournes autour de moi astre brillant
Ta stratosphère m’attire tellement
Je voudrais m’y poser, m'en gaver, l'absorber
Tu brilles et pourtant
je suis aveugle à te regarder
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6. |
Ma voix
02:44
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C'est au plus froid du pire hiver
qu'on a passé
que j'ai trouvé
ma voix…
Embroussaillée de chansons mortes
colorée de nuits sans lune
et de caresses importunes
J'aurais voulu que ma voix sorte
enflée de toutes les colères
de tous les souvenirs amers
et tous ces jours vécus déjà
à chercher là où elle n'est pas
Ma voix . . .
Dans un endroit près de l’enfer
j'étais glacée, je n'ai chanté
que pour moi ...
Quand l'horizon se brouille
quand toutes les certitudes
se dessèchent
s'effritent
et retombent en poussière
je dors jusqu’à hier
j’efface mes limites
Mes rêves vont au Sud
mes joues tremblent et se mouillent
Mon sang n'est que silence
ma chair reste muette
Je frémis comme une eau
que l'on n'a jamais bue
Si l'horizon s'est tu
s'il se fait clair et beau
c'est que la mort est prête
à m'offrir une danse...
Je suis restée sans le vouloir
à moitié dans un autre temps
celui où nous étions enfants
ignorant qu'il allait falloir
se battre et abattre des murs
s'entendre à force de murmures
s'assassiner de mots polis
J'ai oublié que ma folie, c’est toi
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7. |
Le temps n'arrange rien
03:48
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Le temps n’arrange rien
les vagues n’effacent pas toujours
les traces de pas dans le sable
malgré les mois, malgré les jours
malgré les heures insupportables
Le vent n’emporte rien
Ni les regrets tristes à mourir
ni même l’écho de nos serments
ni les jamais, ni les souvenirs
Non, rien de rien, puisqu’on nous ment
quand on nous jure qu’à l’usure
les ans seront comme baume sur blessures
Non, rien de rien n’est moins certain
Le temps n’arrange rien
le vent n’emporte rien
Le temps n’arrange rien
et tous les crépuscules d’automne
qui s’accumulent au fil des ans
n'allègent en rien mon pensum
Je sais, je sais que l’on me ment
quand on me jure qu’à l’usure
s’estompent les douleurs qui perdurent
Non, rien de rien n’est moins certain
Le temps n’arrange rien
Le vent n’emporte rien
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8. |
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Ma vie est une mer d’huile
qui cache le tumulte
Comme au cœur de la ville
j’y dors, j’y meurs, j’y lutte
Les voiliers me déchirent
et dans mon pur miroir
de grands oiseaux se mirent
et mouillent leurs ailes noires
C’est une mer étrange
où je suis étrangère
C’est comme l’enfer de l’ange
de l'orphelin, mon frère
Mes tempêtes réveillent
l’obsidienne des soirs
Sous mes volcans sommeillent
les dangers, les espoirs
La mer, c’est mon visage
dont on voit au lointain
l’absolu paysage
sous la Lune d’étain
Je porte les héros
je nourris les requins
J’inspire les Boléros
les Juans Arlequins
Soudain, c’est un corsaire
qui m’aborde et qui plonge
dans mon corps vulnéraire
l’essentiel de ses songes
Ou c’est une banquise
qui, au lieu de s’y fondre
fait de moi la conquise
la gonflée, la profonde
Mais la mer, c’est surtout
l’immense solitude
que je cherche partout
sous toute longitude
Dans son air immobile
je veux laisser la trace
de la fusée qui file
vers la planète Mars
Je ne veux que cyclones
Je ne veux que reposer
sous la caresse jaune
d’un soleil explosé
Ma vie est une mer d’huile
qui cache le tumulte
Comme au cœur de la ville
j’y dors, j’y meurs, j’y lutte
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9. |
Quand même
04:15
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Quand je franchirai innocemment
mes frontières de femme
même si je perds la notion du temps
le cœur trop à l’ouvrage
Quand j’aurai la courbe de mon ventre
d’une rondeur palpable
Même si mes hormones me tuent
Même si je suis souvent têtue
Même si mon âme est mise à nu
Dis! M’aimeras-tu?
Quand je serai perdue dans mes torrents
mes vagues sauvages
Même si partout il y a des orages
qui nous portent ombrage
Quand j’aurai des doutes ou des amants
des envies de voyages
Même si partout les eaux inondent
Même si mes douleurs sont profondes
Même si j'attends la fin du monde
Dis! M'aimeras-tu?
Quand je dévoilerai mes cheveux blancs
Quand je serai sage
même si j'ai perdu ma joie d'antan
et changé de plumage
Quand les valeureux signes du temps
faneront mon visage
Même si j'hésite et tremble un peu
Même si nous épuisons nos jeux
Même si nous sommes finalement vieux
Dis! M'aimeras-tu?
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10. |
Deux points c'est tout
03:59
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Un petit point coincé
entre la tête et le cœur
Un petit rien prisonnier
d’un corps en chaleur
Une oreille intérieure
où les cris se bousculent
présence minuscule
en quête de bonheur
assaillie de questions
Petit coin de passion
Une petite voix gênée
par les discours menaçants
des rabat-joie rassemblés
dans la cour des grands
Petit point sans adresse
qu’une indélicatesse
a jeté dans l’arène
au milieu d’étrangers
aux manières vilaines
quand ils sont dérangés
Ce petit point-là c’est toi
Ce petit point-là c’est moi
Une conscience laissée
dans le tunnel du temps
sans souvenance égarée
tirée par en avant
Enfant de la malchance
ou enfant de la chance?
Un petit point qui doute
en poursuivant sa route
et s’éclaire à l’espoir
pour qu’il fasse moins noir
Ce petit point-là c’est toi
Ce petit point-là c’est moi
S’il nous faut parcourir ensemble
un bout de ce chemin
où l’on rit, où l’on tremble
entre hier et demain
ce serait doux, il me semble
de se tenir la main
Ce serait doux, il me semble
de se tenir la main
Deux petits points collés
sur le fil des heures
Mine de rien enlacés
en forme de cœur
Deux petits points chaleur
jouant les funambules
La peur qui recule
devant le bonheur
Un peu moins de questions
Un peu plus de passion
Ces deux points fous c’est nous
Deux points c’est tout
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11. |
Pawnshop of Love
03:40
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Au fond du grenier
j’ai pendu ton souvenir
descendu l’escalier
sans même faire un soupir
J’ai croisé le miroir
entrevu un sourire
endrapé de soie noire
c’était l’ange du délire
Inviting me to the Pawnshop of love
Inviting me to the Pawnshop of love
Pawnshop of love, love
I am going down to the Pawnshop of love
Regardé vers le ciel
pour trouver cette étoile
qui de son étincelle
foutrait le feu à mes voiles
Suis allée dans la ville
pour croiser le destin
mais j’étais trop fébrile
pour trouver le chemin
To the Pawnshop of love
I am going down to the Pawnshop of love
Pawnshop of love, love
I am going down to the Pawnshop of love
Dans le hasard de nuit
j’aperçus un pusher
Il dealait la folie
contre un peu de bonheur
Fauché comme un clochard
et qu'ma vie pour payer
j’ai pawné notre histoire
pour du rêve enveloppé
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12. |
J'te dis pas tout
03:46
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J’te dis pas tout
Je protège mes secrets
Je cultive des ellipses, des éclipses
et des trous noirs
Toi, tu dis que tu t’en fous
même si tu broies du noir
Tu nages en plein désespoir
Tu râles, tu rages comme un chien fou
J’n’ai pas voulu
briser ton cœur
attiser tes peurs
je te le jure
Non, j’n’ai pas cherché
à te causer du tort et des blessures
Mais j'te dis pas tout
j'saurais pas tout te dire
J'te dis pas tout
même au risque de te perdre
même si mes silences, mes absences
te font damner
Je ne sais plus quoi faire
Je n'sais plus quoi inventer
J'vendrais mon âme pour te garder
Je descendrais même jusqu’en enfer
J’n’ai pas voulu
briser ton cœur
attiser tes peurs
je te le jure
Non, j’n’ai pas cherché
à te causer du tort et des blessures
Mais j'te dis pas tout
j'saurais pas tout te dire
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13. |
Tes joues
06:02
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Tes joues vermeilles sont comme un nid
dans l’insomnie, je m’y appose
Tes lèvres chaudes ont un goût de fruit
lorsque j’y mords, mon corps frémit
Chaque parcelle de ma vie
veut savourer ton interdit
en écoutant la mélancolie
des mélodies de ton murmure
Tes yeux pleins d’eau et ton sourire font naître mon désir
Mon rire s’élève et roule tout doucement jusqu’au plancher
dans un tourbillon suave et doux
Épanouie, je suis ta toute belle, ta muse rebelle
Quand je viendrai pour m’abreuver à tes pensées
en me lovant contre ton ventre affamé de câlins discrets
Dans un soupir glisse à mon cou
et pose ta joue sur ma joue
Redis-moi je t’aime, les yeux ouverts
Quand je viendrai m’y reposer
en respirant de tes baisers
souffleras-tu ton désir secret
pour animer mon imparfait?
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